Comme un ras-le-bol

Il y a peu, je vous racontais l'une de mes journées banales... Il m'est difficile de m'habituer à cette vie où le moindre effort est un calvaire de douleur et de fatigue... Mais il sera peut-être plus facile de comprendre avec des images. Parce que c'est vrai que j'ai parfois du mal à mettre des mots sur le profond mal-être que je ressens. Ces images vous sont livrées brutes, sans retouche, telles quelles...


D'abord le cadre, mon environnement proche, direct, quotidien... Le lit! Je passe le plus clair de mon temps dans mon lit, à regarder vaguement la télévision, pianoter sur mon ordinateur, écrire, me reposer...


La plupart du temps, je m'ennuie, profondément. Je n'ai pas la possibilité de sortir prendre l'air comme bon me semble! D'abord, il me faut quelqu'un pour me sortir, m'emmener, m'accompagner, me pousser dans mon fauteuil... Il y a aussi la fatigue qui m'empêche de profiter de certains moments où je pourrais prendre l'air mais si ce n'est pas la fatigue, c'est la douleur qui s'en mêle...


Et quand la douleur s'en mêle, c'est vraiment pas la joie! Je suis en proie à de violentes poussées de souffrances, souvent accompagnées de sensations de brûlures dans les os de toute la jambe... Jambe qui est toujours de travers d'ailleurs! Comment croire qu'un jour tout rentera dans l'ordre! Oui, j'irai peut-être mieux! Mais qu'on arrête de me demander de rester positive, d'être patiente, etc... J'en ai tellement marre d'entendre tous les jours cette même rengaine! "Ça va aller"! Franchement? Je m'en fous! Je suis désormais handicapée et le resterai à vie! Alors non ça ne va pas aller! Mes enfants ne retrouveront jamais leur maman d'avant, ma dernière, quand à elle, ne la connaîtra jamais!! Ses souvenirs de bébé sont sûrement déjà loin! Maintenant, c'est avec ça que je dois vivre au quotidien!!!


Alors sans vouloir froisser qui que ce soit (si ce n'est la responsable de tout ça), MERDE!!! "Patience", "rester positive", "ça va aller"... MARRE DE TOUT CES TERMES A LA CON!!

Quand il faut continuer à avancer

Ce lundi 29 octobre 2012, j'ai vu mon chirurgien en consultation de contrôle. Par rapport à mon état, ma radio est "normale". Selon le protocole, il m'autorise donc la reprise progressive de l'appui... Très progressive, oui! Le simple fait de poser le pied au sol me provoque de violentes douleurs, et ce pendant plusieurs heures! L'algo fait "bien" son travail! Elle me torture à souhait! Sauf que dans mon état, la reprise de  l'appui risque d'être un peu compliquée! Comme il me l'a si bien dit, le protocole s'étant à l'ensemble de la population. Ensuite, il faut pouvoir l'adapter à chaque personne, ce qui n'est pas toujours évident. Enfin, en ce qui me concerne, je suis un cas particulier complexe! Merci du compliment! Avec ça, j'ai de quoi me sentir unique en mon genre!
Il a contacté lui-même (enfin, sa secrétaire) le centre anti-douleur pour me prendre un rendez-vous avec un médecin de la douleur. Je recevrai ma convocation dans les prochains jours. Il m'a aussi vivement recommander de voir un psy. J'ai déjà contacter le centre médico-psychologique de Carvin. La secrétaire a pris mon numéro et m'a dit sèchement qu'un psychologue me recontactera, parce qu'ils gèrent eux-même leur agenda... Ça doit faire plus d'un mois!! Je vais laisser mon médecin les recontacter demain matin, lors de la consultation.
Il me reste donc voir avec Alice (ma super kiné!) ce qu'on peut faire pour continuer à avancer...

Quand une consultation vire au cauchemar

Ce lundi 22 octobre 2012, j'ai dû consulter un neurologue. En effet, mon pied gauche ne répondait plus comme il faut. Ça se dégradait de jours en jours depuis l'opération, jusqu'au jour où il m'a été totalement impossible de bouger le pied, sans raison apparente...
Je me rend donc au rendez-vous avec un peu d'angoisse... Je sais ce qu'est un électromyogramme (EMG), et je sais que ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable... Mais il le faut, pour être sûr que mon problème n'est pas neurologique. Une fois déchaussée, je me transferts sur la "chaise de torture". Il commence par vouloir redresser à tout prix ma jambe tordue... Je viens juste de lui faire la liste de mes antécédents  mais ça n'a pas l'air de lui avoir atteint le cerveau! Une fois qu'il a eu l'air de comprendre que me torturer pour redresser la jambe ne servait à rien, il m'installe son "matériel" et commence les impulsions électriques... J'avais déjà les larmes aux yeux de sa manipulation indélicate, alors là! Je me suis mise à pleurer à chaudes larmes tellement la douleur était forte. Je souffre d'hypersensibilité encore à certains endroits... C'était le début du calvaire! J'ai eu droit à une pause quand il est passé à la jambe droite (pour comparer). Mais ses manipulations violentes avaient déjà bien entamé mon capital "gestion de la douleur"...
Quand est venu le coup de grâce... Il abaisse le repose-jambes, puis il attrape violemment ma jambe gauche par la cheville (rien que ça c'était une horreur!), et il la lâche dans le vide!!! "Allez! Faites un effort là! Gardez la jambe tendue en l'air!!!" Mais j'en suis absolument incapable! J'ai une forte atrophie musculaire!!! Et il recommence... Une deuxième fois, puis une troisième fois, l'air exaspéré!
Il m'a démoli la jambe, et me sort un vague "Tout est normal, c'est pas neurologique!", d'un air dédaigneux! "Ça doit être la déficience musculaire!" Merci! Je n'étais pas au courant! Folle de rage et de douleur, je repars de son cabinet, désespérée, anéantie, accablée par la douleur et un sentiment de culpabilité inexpliqué! Depuis ce lundi 22 octobre, je souffre terriblement, bien plus que je ne l'aurais cru d'avoir subi une telle violence pour ce qui devait être un simple examen neurologique...

Exclusivité!

En exclu, aujourd'hui, pour vous remercier de me suivre, de suivre ce blog qui me tient tant à coeur, voici un petit extrait du début de mes écrits...

"(...) Je l’ai vue, rapide, arrivant sur moi, vite, très vite, trop vite ! Je l’ai vue me foncer dessus… Une simple petite citadine, de couleur foncée. Gris foncé ? Noir ? Je ne sais plus… Je la vois se précipiter sur moi. J’ai comme un flash. La vision de la voir me rouler dessus. De voir les roues de son véhicule me passer sur les jambes, sur le torse, sur le casque… Je me vois écrasée sous le poids de ce véhicule qui roulait trop vite…

Lorsque je reprends mes esprits, je suis au sol. Je n’ai pas encore mal. Un homme me parle. Il m’explique gentiment qu’il m’a dégagé de dessous ma moto, qu’il s’est permis de la déplacer, qu’il a gardé les clés pour l’instant… Je ne comprends pas trop ce qu’il m’arrive… Alors je n’ai pas finie écrabouillée, sous les roues de cette voiture ? J’ai été épargnée ? L’homme me parle encore. Il me demande de ne pas bouger, si j’ai mal quelque part… Je veux me relever. Je n’y arrive pas. Ma jambe ! Oh ma jambe ! Elle me fait si mal ! C’est comme si je n’entendais plus un seul bruit tout à coup. Je ressens juste une violente douleur dans la jambe. Puis la douleur s’estompe suffisamment pour me permettre de rassurer ce gentil monsieur, et cette dame qui « l’assiste »… J’ai l’air d’aller bien… Le choc commence à retomber… Une femme vient vers moi. Que me veut-elle ?! Qui est-elle ?! « Je ne vous ai pas vue ! Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ! Je ne vous ai pas vue ! Vous n’allez pas me faire de problèmes avec l’assurance ?! » L’assurance ? Des problèmes ? C’est elle qui m’a foncé dessus alors ?! C’est elle qui a décidé de faire comme si je n’étais pas là. C’est sous les roues de sa voiture que j’ai cru mourir ?! L’assurance… Quel moment étrange pour me parler de son assurance ! Nous allons simplement faire un constat ! Le reste sera l’affaire des assurances. Ce sont elles qui détermineront les responsabilités… J’entends des mots sortir de ma bouche : « Des problèmes à l’assurance ?! Vous m’avez foncée dessus ! On va faire un constat et on verra ce qu’il se passe ! Je ne veux pas de problèmes, je veux faire un constat ! » C’est bien moi qui ai prononcé ces mots… Mais le choc est encore trop fort pour que j’aie totalement conscience de ce qu'il se passe… « De toute façon, je ne vous ai rien fait ! » me lance-t-elle. Et je la vois repartir vers son véhicule à pas pressés… Cette femme, « bon chic bon genre », dans sa petite robe tailleur beige, avec sa coiffure impeccable, jusqu’aux épaules… Oh ma jambe ! Je ne peux pas la retenir ! Les deux personnes qui sont à mes côtés ne lui courent pas après… Elles préfèrent rester auprès de moi… Je dois me lever ! Ca ne doit être qu’une entorse… Je dois faire un constat ! Oh ma jambe ! J’ai tellement mal ! J’essaie de la regarder. De savoir si elle est encore là, entière. J’essaie tant bien que mal de voir ce que j’ai… Mais le monsieur veut rester prudent. Il me maintient le casque pour que je cesse de remuer jusqu’à l’arrivée des secours… (...)"

Quand la fatigue prend le dessus

Comme vous l'avez peut-être remarqué, je n'ai rien publié hier. Je suis épuisée! Épuisée par la douleur... Toute la journée, j'utilise mon énergie à maîtriser le mieux possible les élans de douleurs qui se diffusent par vagues dans ma jambe, débutant souvent par le genou... La nuit, je passe mon temps à tenter vainement de trouver la meilleure position, celle qui me fera le moins souffrir pour trouver le repos... Je dors peu, ou très mal...
Maintenant, je suis fatiguée. Vraiment fatiguée. Fatiguée de cette foutue douleur qui ne me quitte plus, fatiguée de toutes ces procédures où il manque toujours un document, fatiguée d'entendre que "ça ira mieux", qu'il faut "être patiente", fatiguée de ne rien pouvoir faire de mes journées, fatiguée de cette jambe que je traîne comme un poids mort... Fatiguée...

Une journée dans ma peau

Après une nuit agitée et perturbée par la douleur j'ouvre les yeux. Première sensation, ma jambe est lourde, sans grande réaction, me faisant souffrir... Il m'est totalement impossible de me lever dans ses conditions. Alors, pour atténuer un peu la douleur, à peine les yeux ouvert, je dois employer ma "méthode zen"...  Je suis par un café que me prépare mon ami, puis les médicaments en général... Ils mettent tellement de temps à faire effet!! Je me transfert péniblement, avec l'aide de mon ami, dans mon fauteuil pour aller jusqu'à la salle de bain... Un de mes rares déplacements dans la journée. La douleur me torture continuellement, comme si elle vivait en moi, en ma jambe. Je retourne me coucher... J'ouvre mon ordinateur, et la télévision, comme pour avoir une petite compagnie supplémentaire et un bruit de fond rassurant... Le temps d'émerger, de gérer la douleur, de trouver une position à peu près confortable, et Alice, ma kiné, arrive... Heureusement, elle est formidable! Elle fait travailler tout en douceur mes articulations et me masse la jambe à l'aide d'un gel froid... Lorsqu'elle a fini, ou peu de temps après, c'est au tour de Gwendoline ou Maria d'arriver... Ce sont deux personnes qui font parti d'une société d'aide à domicile. J'ai obtenu leur aide par mon assurance. Elles me préparent le repas, font du ménage, de la vaisselle, du rangement... Bref, toutes les tâches que je devrais normalement faire moi-même! Puis elles repartent et vient le moment le plus long de la journée! L'après-midi. Les médicaments du midi avalés, c'est ceux du matin qui commencent à faire un peu effet en général... Si seulement ils pouvaient calmer la douleur! Parfois, j'ai de la visite dans le courant de l'après-midi... Je me sens un peu moins seule lorsque mon ami est au travail. Quand je ne vois personne, c'est long, très long! Je m'occupe alors de diffuser ce blog sur les réseaux sociaux, pour qu'il soit connu et visité par un maximum de monde, pour ne plus me cacher! Si je ne suis pas trop fatiguée par la douleur, j'écris aussi sur ce qu'il m'est arrivé. Pas en résumé, comme ici, mais en détail! En fin de journée, Gwendoline ou Maria revient pour préparer le repas et refaire un peu de vaisselle ou ménage... Et puis surtout, quand elles viennent, on discute! Ca me fait du bien! Enfin, quand vient le soir, je prends ma dernière "dose" de médicaments, et je m'injecte ma dose d'anticoagulants, pour éviter une phlébite... Ensuite, je reprends le "boulot" sur mon ordi... Je regarde la télé entre deux... J'attends que les médicaments du soir fassent leur effet... Quand ça arrive enfin, je me dépêche de terminer ce que j'ai en cours, et je ferme mon ordi et la télé... Je vois double, je parle de manière incompréhensible... Il est temps pour moi de m'installer pour la nuit... Pour une nuit encore agitée et rythmée par les pics de douleurs. Demain est un autre jour...

Vivre la douleur

La douleur est une chose difficile à gérer. Qui n'a jamais souffert d'une migraine, d'une rage de dent, d'un lumbago ou autre festivité du genre?!... Qui ne s'est jamais pincé le doigt, cogné l'orteil sur un coin de meuble, fait une entorse ou une fracture?!... Repensez à cette douleur vive, foudroyante, presque paralysante que vous avez ressenti... Repensez-y très fort! Mais pas telle que vous l'avez ressentie! Imaginez cette douleur multipliée par cent... Imaginez la souffrance que cela peut engendrer...
Moi, je ne l'imagine pas. Je ne l'imagine jamais! J'aimerais tellement pouvoir juste l'imaginer! Mais je ne peux pas! Parce que cette douleur-là, je la subi au quotidien! Je vis avec la douleur qui me colle à la jambe! Le traitement médicamenteux ne suffit pas. Il me permet simplement de réduire un peu cette douleur. Mais depuis cet accident, je ne me souviens pas d'un seul jour sans souffrance! 
Quand je suis avec mes enfants, il faut faire bonne figure, et garder ses larmes de douleurs pour le soir! Quand on me rend visite, il faut garder le sourire... Les autres ne sont pas responsables de mon état! Pourtant, moi-même je ne suis pas responsable de mon état! Et pourtant, c'est bien moi qui doit subir cette douleur atroce, au quotidien! C'est moi qui suis punie pour la faute d'une autre... Aujourd'hui je souffre, physiquement, et psychologiquement! Quand cela s'arrêtera-t-il?! Je suis tellement fatiguée!...

Le retour à domicile

C'est une ambulance qui me ramène chez moi... Il va falloir que je m'adapte à mon nouveau "statut" d'handicapée... Pour l'instant, j'ai pour consigne de rester au repos complet. Pas de stress, pas de bruit fort prolongé, pas d'effort, pas d'appui sur la jambe... Bref, rien qui pourrait relancer l'algodystrophie... Le médecin finit par augmenter mon traitement de neurontin (définition: http://www.vulgaris-medical.com/medicaments/neurontin-925.html), et ajoute un anxiolytique et un antidépresseur.
C'est difficile de rester couchée à longueur de temps quand on a l'habitude de bouger. Mais la douleur me torture... Et je me sens tellement fatiguée! Je me bagarre avec l'assurance et finis par bénéficier d'une aide à domicile! Désormais, j'ai deux personnes qui viennent m'aider, trois heures par jours! Ca fais du bien de se sentir dégagée des corvées du quotidien, mais en même temps, ça me mets mal à l'aise... Je n'ai pas l'habitude qu'on vienne faire les choses à ma place, et encore moins d'avoir des personnes "à mon service"! Heureusement, un climat convivial s'est installé entre nous, et ça me permet de les voir comme des personnes qui viennent simplement me "filer un coup de main"!
Depuis mon retour à la maison, j'ai aussi commencé la rééducation. La kiné est très bien. Elle est patiente, douce et attentive à mon état et aux directives du médecin. Malheureusement, j'ai eu affaire à son remplaçant, ce qui m'a conduite directement chez le chirurgien!! Résultat, il a réveillé l'algodystrophie... Elle s'est remise en route... Alors forcément, c'est pas la joie... Si elle continue à se développer, elle va "bouffer" tout mon os! Parce que la forme d'algodystrophie dont je souffre est une forme nécrosante...

L'opération et ses suites

Le mardi 11 septembre 2012, je suis descendue en salle de "réveil". Avant même de pouvoir m'opérer, il faut me poser deux anesthésies locales. Une fémorale, et une sciatique. Ensuite, on m'emmène en salle d'opération, on m'installe les perf' de rigueur, on m'endort... Et puis plus rien! Je suis de retour dans ma chambre le soir. Je suis encore trop dans les vapes pour réagir. Je ne reprends mes esprits que dans la nuit... J'ai perdu beaucoup de sang pendant l'opération, et je suis en anémie. On ne m'a laissé que l'anesthésie fémorale, et un léger traitement anti-douleur. Plutôt insuffisant d'ailleurs! Ils ont fini par me poser une perf' qui distribue de la morphine à la demande (avec une "pompe"), une perf' de kétamine à distribution automatique (en continue), et des patchs de lidocaïne. Ensuite, on est passé a un traitement par voie orale. Un peu léger, encore... Mais la douleur restait supportable. Je suis aussi passée en anémie sévère. J'ai reçu un traitement par voie orale, et deux perf' de fer. Et comme ça n'était toujours pas suffisant pour refaire monter mon taux de globules, j'ai dû être transfusée... Juste un culot, mais c'est suffisant pour m'empêcher de donner mon sang à vie... On a encore changé mon traitement pour la douleur...
Enfin, une fois la douleur à peu près maîtrisée et le taux de globules remonté, j'ai enfin pu rentrer chez moi...

L'annonce

Le lundi 25 juin 2012, je me suis rendue chez le chirurgien, pensant qu'on allait enfin pouvoir enlever la plaque, les vis et la broche de ma jambe. Après deux ans... Enfin! Mais le rendez-vous ne s'est pas passé comme prévu! Après la radio de contrôle "traditionnelle", je retourne dans son cabinet. il l'examine de près, examine ma jambe, et là, il me dit qu'il va falloir poser une prothèse! C'est urgent! Et moi je suis complètement sous le choc! Je ne devais pas avoir de prothèse avant mes 40 ou 50 ans!
Il m'explique en quoi cela va consister. Une prothèse totale de genou avec des tiges dans le fémur et le tibia (d'une quinzaine de centimètre environ, je crois). Pour la rotule, on verra s'il peut la remettre en place (elle est déplacée), ou s'il devra l'enlever...
Maintenant, il me faut voir l'anesthésiste puis de nouveau le chirurgien... Pour régler les derniers détails.
Je suis finalement hospitalisée le lundi 10 septembre 2012, en début d'après-midi, en vue d'une opération le lendemain matin...

L'accident et ses suites

J'ai eu mon accident de moto le mardi 27 juillet 2010, alors que je rentrais du travail. Une conductrice m'a grillé la priorité à un rond-point et là, trou noir! Toujours est-il que je me suis retrouvée au sol, sous la moto. Aux urgences, on a découvert, suite à une radio de contrôle, une fracture complexe du plateau tibial gauche. J'ai donc dû subir en urgence une ostéosynthèse  avec la pose d'une plaque, de vis et d'une broche. A partir de ce jour (le jour de l'accident), ma vie a complètement basculé.
A la suite de l'opération, j'ai développé une phlébite. Et seulement quand celle-ci s'est résorbée, j'ai pu sortir de l'hôpital. J'ai suivi un traitement pour la douleur, et une rééducation quotidienne afin de récupérer un maximum de ma jambe, mais rien n'était certain. Au bout de quelques mois, on a décelé une algodystrophie (définition: http://fr.wikipedia.org/wiki/Algoneurodystrophie). Ma rémission était alors compromise. Malgré tout, je n'ai pas relâché mes efforts! Suite à des évènements personnels, il m'a fallu reprendre une activité professionnelle. Avec l'aide de la codéïne (définition: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cod%C3%A9ine), la douleur était suffisamment réduite pour pouvoir travailler. Mais les doses que je devais prendre était très importante. J'étais devenue dépendante à la codéïne...  Et puis mon état a commencé à se dégrader. La codéïne n'était plus suffisante. Je suis retournée voir le chirurgien le 25 juin 2012, dans l'espoir de me faire retirer la plaque, les vis et la broche, pensant qu'elles étaient responsables de ma douleur, tout en sachant que l'algodystrophie avait un peu reculé et qu'elle n'était probablement pas en cause.
Mais ce que m'appris le chirurgien ce jour-là fut bien loin de ce à quoi je m'attendais...

Accueil


Bienvenue sur mon blog, qui raconte comment, en l'espace de quelques secondes, ma vie a basculé. Ce blog se divise en deux parties: d'une part, le suivi de mon état, après deux ans de combat; d'autre part, le récit de mon histoire, depuis ce qui n'aurait dû être qu'un simple petit accident...

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Introduction

Avant toute chose, il faut savoir que ce blog n'est pas une lamentable plainte qui recherche la pitié. Ce blog a, avant tout, pour but d'informer sur la folie de certains conducteurs automobile irresponsables, qui gardent injustement une vie normale sans aucun cas de conscience, tandis que leur victime est marquée à vie, subissant jour après jour la torture et la souffrance résultants de leur innommable méfait!!
J'ai eu la grande chance de rester en vie après cet accident survenu le mardi 27 juillet 2010, et de garder ma jambe même! Mais pour combien de temps encore?! Et au prix de quelles douleurs, de quelles souffrances, de quelle vie tellement différente de celle d'avant?! Et qui en paie le prix? Non! Je ne dirai pas "moi, sa victime"!! Car avant cela, il y a tous ceux qui m'entourent! Et ce sont mes enfants les premiers qui paient chaque jour le prix de cette inconsciente.Trois petits bambins qui n'ont rien demandé à personne! Quelle angoisse pour ces trois petits bouts de savoir leur maman à l'hôpital, pour que le docteur répare encore la jambe de maman... Et quelle déception pour eux de constater que leur maman ne va toujours pas mieux... 
Maman n'ira plus jamais mieux mes bébés... Et ce ne sont pas les larmes qui noient ces mots qui changeront la situation... Maman n'ira plus jamais mieux, parce que la vilaine dame roulait trop vite... Et oui, je leur mens en expliquant que la police la punira pour sa bêtise, qu'ils n'ont pas à s'inquiéter... Mais non, jamais je ne leur mens sur mon état!! Alors quand on ose me dire que j'en rajoute, ou d'autres choses semblables, je réponds: "Prends donc ma place, ma vie, mes souffrances, mes souvenirs, mes douleurs, mon désespoir, mes peurs, ma colère, ma tristesse, mes angoisses... Et seulement après ça, reviens me dire comme j'exagère ma situation! Alors nous pourrons en discuter!" 
En attendant, si n'importe laquelle de mes publications peut permettre à quelqu'un qu'un tel drame ne se reproduise, de sauver ne serait-ce qu'une seule personne, alors elles ne seront pas vaines, et surtout pas juste des plaintes réclamant la pitié des autres! Nul n'est contraint de me lire ou de regarder les photos ou vidéos que je publie, et qui traduisent simplement mon état, et ce que je ressens. Non, je ne cherche pas la pitié! Je suis juste moi, Laetitia, 30 ans, maman de trois beaux enfants, accidentée de la route, handicapée et meurtrie à vie!